Le Château de Gaasbeek en plein air
'La fête des fous. Bruegel redécouvert' 07/04 - 28/07
Dans l'exposition 'La fête des fous. Bruegel redécouvert' le Château de Gaasbeek incite le visiteur à explorer dehors du château. Non seulement dans le jardin intérieur, dans le jardin du musée et dans le parc, mais également dans les environs, on peut découvrir l'art.
L'artiste Bart Lodewijks s’est rendu dans le village de Lennik. Il s’installe quelque part après de longues promenades exploratoires et se met au travail avec une règle solide et une boîte de craie. Il documente l’ensemble du processus en texte, photo et film, incluant tant le contexte social de la personne qu’il rencontre que le processus de dessin proprement dit. On peut observer son travail au croisement entre la Rooststraat et la Kleine en Grote Vijverselenweg.
Sur la pelouse devant le château, un texte de l’auteur flamand Peter Verhelst résonne aux sons de la bassiste Anneleen Boehme, du clarinettiste basse Steven Delannoye, de la tubiste Berlinde Deman et de la vibraphoniste Isolde Lasoen. Dans une composition tourbillonnante défilent d’innombrables images et personnages des tableaux de Bruegel, comme dans un rêve sauvage sur fond d’une menace constante d’Apocalypse.
Au milieu du jardin réaménagé derrière le pavillon baroque récemment restauré se dresse The Peasant Wedding, œuvre pour laquelle le Studio Job a sorti un objet du quotidien de son contexte bruegelien et lui a insufflé une vie nouvelle avec audace.
Dans le jardin clos à la française, Kasper Bosmans, que nous avons déjà rencontré tout à l’heure dans le cellier, transforme les motifs floraux traditionnels en thèmes de bouteilles et d’assiettes Un langage visuel issu du quotidien s’infiltre dans ce jardin courtois à la française, avec des allusions fleuries à l’alliance entre l’art, le mythe et le tourisme.
Sur la tour centrale flotte un drapeau réalisé d’après le tableau de Kurt Ryslavy que le visiteur peut voir dans le château.
À propos de sa « pierre d’achoppement » exposée ici à Gaasbeek, qui évoque en plus petit le grand rocher du Portement de croix de Bruegel, Jimmie Durham commente : « Parfois, les gens trébuchent et tombent lorsqu’ils s’y attendent le moins. Parfois un objet encombre le chemin de l’avenir ou de la cuisine ou... parfois une petite pierre peut se coincer dans votre chaussure. Il faut alors interrompre ce que vous aviez l’intention de faire et vous préoccuper du ‘maintenant’ ». Durham cite également les paroles de Patrice Lumumba, premier Premier ministre démocratiquement élu de la République du Congo en 1960, qui a ouvert la voie à l’indépendance du pays. Jimmie Durham (78 ans) recevra le Lion d'or à la prochaine édition de la Biennale de Venise. C'est un prix pour l'ensemble de son œuvre.
Mario Merz a conçu une table, qui peut être vu dans le jardin intérieur, en 1986 à l’occasion de sa participation à l’exposition Gantoise extra muros Chambre d’Amis à l’invitation de Jan Hoet. Comme dans plusieurs autres de ses œuvres, il s’est servi de matériaux contrastés : la surface lisse et fragile du verre se marie à l’aspect massif et rugueux de la pierre naturelle. Depuis le milieu des années 1970, la table est un motif visuel récurrent dans l’œuvre de Merz ; elle symbolise l’ordre et la croissance de l’univers, tout en invitant les gens à prendre leur place, aux interactions humaines. Le lien avec les Noces paysannes de Bruegel n’est pas loin.
Plus d'info sur l'exposition: https://www.feastoffools.be/
L’exposition 'La fête des fous. Bruegel redécouvert' s’inscrit dans le cadre du projet « Les Maîtres Flamands » de VISITFLANDERS, qui soutient l’exposition.
Pour le dossier de presse de l'exposition: https://kasteelvangaasbeek.prezly.com/feast-of-fools-bruegel-herontdekt